Violence psychologique :
C’est une série d’attitudes et de comportements méprisants, humiliants et dévalorisants. Il te rabaisse, te critique, te dénigre, t’insulte, te rejette, fait en sorte de t’isoler des gens que tu aimes, etc.
- « Bon enfin! Un bon repas. Ça fait des années que tu n’as pas bien cuisiné comme ça »
- « Ramasse les affaires des p’tits! Voyons, c’est dégueulasse ici, une vraie soue à cochons. T’as rien que ça à faire de toute ta journée. Tu m’écœures, tu sers à rien. »
- « Compte-toi chanceuse de m’avoir. Je connais pas d’autre homme qui voudrait de toi »
Violence verbale :
Elle s’entend. Parfois des hurlements et des cris, d’autres fois un ton de voix bas et menaçant. Elle sous-entend ou dit clairement que tu n’es pas en sécurité.
- « Si tu pars, tu ne seras jamais en sécurité. Je vais toujours te retrouver. »
- « Si tu ne changes pas de comportement tout de suite, je vais prendre les enfants pis tu ne les reverras plus jamais. »
- « As-tu vu ce que tu as l’air? Je pourrais te faire enfermer avec un claquement de doigts. »
- « Porter plainte? Me dénoncer? Personne ne va te croire. »
Violence économique :
Cette forme de violence est utilisée dans le but de te dominer avec les ressources financières. Elle est particulièrement dommageable à ton autonomie et t’oblige souvent à rester avec ton conjoint.
- « Encore des nouveaux vêtements? T’es tellement dépensière. À qui tu veux plaire? Ton nouveau collègue? »
- « Toutes nos dépenses étaient sur ma carte de crédit. À chaque fois, il disait de faire les comptes mais il avait toujours une bonne raison de repousser. Je suis vraiment endettée maintenant.»
- « Lui se paye tout ce dont il a envie. Mais dès qu’on parle des enfants, il dit que c’est des dépenses inutiles. »
- « Je n’ai jamais accès aux comptes. Il dit qu’il veut prendre soin de moi et que je n’ai pas besoin de m’inquiéter avec ça. J’ai aucune idée de l’argent qu’on possède. »
Violence sexuelle :
Souvent vécue en silence, la violence sexuelle est plus difficile à identifier et à nommer. L’homme peut forcer sa partenaire à avoir des relations sexuelles non-désirées avec lui ou d’autres personnes. Cette violence peut aussi prendre un aspect psychologique lorsqu’elle est utilisée pour intimider ou humilier l’autre.
- « T’es juste bonne à baiser. »
- « Écoute si tu veux pas coucher avec moi, c’est tes affaires. Mais tu peux pas m’empêcher d’aller voir ailleurs par contre. »
- « Un condom? Voir que je vais mettre un condom avec ma blonde! Coudonc, c’est parce que tu m’as trompé? Salope. »
Violence physique :
La plus connue de toutes, elle peut prendre plusieurs formes. Elle est reliée à la brutalité ou à la contrainte physique envers toi, tes enfants, tes animaux domestiques, etc.
- « Pour me démontrer son mépris ou lorsque je refusais de faire quelque chose, mon conjoint me crachait souvent au visage. »
- « Lorsque j’avais une sortie, mon conjoint m’empêchait se sortir de la maison. Il me plaquait contre le mur ou bien bloquait toutes les issues. J’étais enfermée dans ma propre maison. »
- « Lorsqu’il voulait me blesser, mon conjoint brisait tous mes objets de valeurs. Il les lançait contre les murs. J’avais peur que la prochaine fois, il s’en prenne à moi. »
- « Mon chum savait comment me faire mal. Il pinçait les enfants en me regardant ou bien il donnait un coup de pied au chien. »
Si ces phrases te parlent et qu’elles raisonnent en toi, l’équipe du Refuge est là pour t’aider. N’hésite pas à nous contacter 24h sur 24 et 7 jours sur 7 au 514-620-4845 poste 221. Une intervenante est disponible en tout temps pour répondre à tes questions ou tes inquiétudes.
Violence post-séparation
On pense souvent que dès que la relation est terminée, la violence l’est aussi. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. D’autres formes de violence peuvent apparaître telles que :
Harcèlement:
- « Il se présentait à mon travail tous les jours. Tellement que j’ai même cru que j’allais perdre ma job! »
- « Il m’appelait non-stop. J’te jure, à chaque fois, j’avais l’impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine. Au final, je répondais parce que j’avais l’impression de lui désobéir… pis je me disais que ça allait juste être pire après.»
- « La dernière fois que j’ai essayé de le quitter, il se pointait chez mes parents pour les intimider. »
Utilisation des enfants :
- « Bon, t’es-tu contente là? Les enfants sauront jamais c’est quoi que d’être élevés dans une vraie famille. »
- « Mon ex faisait constamment des interrogatoires à notre fils pour savoir où on était. Il essayait de le manipuler en lui disant qu’il s’ennuyait de moi et qu’il voulait nous faire une grosse surprise. »
- « À peu près une fois sur deux, aux visites, il arrivait 2 à 3 heures en retard avec notre fille. Quand j’essayais de les appeler, son cellulaire était toujours fermé. »
- « La semaine passée, il m’a appelée en disant que notre fils était vraiment malade. Il a raccroché direct après m’avoir dit ça. J’étais dans tous mes états. J’ai essayé de le rappeler mais il m’envoyait directement à sa boite vocale. »
N’oublie pas que si tu as peur, tu peux contacter le 911 ou nous téléphoner 24h sur 24 et 7 jours sur 7 au 514-620-4845, poste 221. Une intervenante est disponible en tout temps pour répondre à tes questions ou tes inquiétudes.