La violence menace chez l’enfant la notion que sa famille est en sécurité et source de tendresse.
Lorsqu’un homme est abusif envers la mère d’un enfant, il est non seulement un mauvais modèle pour l’enfant, mais également un mauvais parent. L’homme peut maltraiter les enfants directement et indirectement.
Les enfants ne sont pas des témoins passifs du bruit, de la tension et de la violence à la maison :
Les petits yeux et petites oreilles ne ratent pas grand-chose et se rappellent de ce qu’ils voient et entendent. Les enfants victimes de violence et de mauvais traitements sont dépassés par des émotions intenses et se concentrent très fort sur leurs propres pensées. Il se pourrait qu’ils ressentent des émotions mitigées, comme à la fois être effrayés et se blâmer. Lorsque les enfants regardent ou écoutent, ils devinent ce qui a causé la «bataille», imaginent ce qui pourrait se produire ensuite et anticipent les conséquences potentielles.
Exemples : Ce qu’ils peuvent penser ou ressentir
Tristesse : Pourquoi cela se produit-il encore?
Confusion : Pourquoi maman ne le met pas à la porte?
Préoccupation : Un bon jour, maman se fera blesser sérieusement.
Isolement : Je ne peux pas en parler à personne.
Culpabilité : J’aurais pu faire quelque chose pour empêcher la bataille.
Peur : Il pourrait ensuite se fâcher contre moi ou me blesser.
Résignation : Ça ne s’arrêtera jamais.
Vengeance : Je souhaite qu’il meure ou se fasse frapper par un autobus.
Bon à rien : S’ils se préoccupaient vraiment de moi, ils arrêteraient.
Impuissance : Je ne peux rien faire pour aider ma mère.
Responsabilité : Je dois protéger mes jeunes frères et sœurs de cette situation.
Colère : Pourquoi maman lui permet de la traiter (et moi aussi) si méchamment?
Tiré de : Petits yeux, petites oreilles, comment la violence envers une mère façonne les enfants lorsqu’ils grandissent par Alison Cunningham et Linda Baker. Centre des enfants, des familles et le système de justice