Le Refuge pour les femmes de l’Ouest de l’Île est un organisme à but non lucratif qui fut incorporé sous les dispositions légales de la partie III de la Loi sur les compagnies du Québec (L.R.Q, c. C-38) le 6 février 1979.
NOTRE HISTOIRE
Au Québec, jusqu’aux années 70, la vaste majorité des femmes vivent en silence la violence exercée par leur conjoint. L’influence de la religion et de la famille, les stéréotypes sexuels et la socialisation différenciée entre les sexes les maintiennent prisonnières de leur situation. Les douleurs psychologiques, morales et physiques causent des torts irréparables. C’est au milieu des années 70 que des citoyennes et des groupes de femmes décident de briser le silence et de dénoncer publiquement la violence conjugale afin qu’elle soit reconnue comme un problème de société et non seulement comme un problème qui relève de la sphère privée.
C’est ainsi qu’à la fin des années 70, des citoyens et des citoyennes de l’Ouest de l’Île s’assemblent pour venir en aide aux femmes victimes de violence conjugale. Ces personnes louent alors un appartement en haut d’un garage dans le but de sauver des vies.
Le 6 février 1979, le Refuge s’incorpore. Il est alors nommé : « Assistance aux femmes battues de West Island Inc.». Un lieu sécuritaire est enfin offert aux femmes et enfants victimes de violence conjugale. Les objetifs sont alors :
1) Établir en permanence une maison de dépannage temporaire pour les femmes battues et leurs enfants dans l’Ouest de l’Île.
2) Établir et maintenir des liens avec la police, les hôpitaux, les cliniques, les services sociaux, les groupes communautaires, les autres refuges, les centres féminins, pour faciliter les références et l’éducation publique.
En 1982, suite à l’analyse des besoins et des ressources du milieu, une Fondation se forme et procède à l’achat d’une maison.
Le 27 septembre 1989, le Refuge change sa dénomination sociale et son nom devient « Le Refuge pour les Femmes de l’Ouest de l’Île ». Sa mission et ses objectifs sont également redéfinis. Éliminer la violence conjugale faite aux femmes est dorénavant sa mission. La vision de la violence conjugale et nettement redéfinie. Nous ne parlons plus de femmes battues et de violence physique, mais bien de violence conjugale sous toutes ces formes.
Au fil du temps, la littérature et les recherches démontrent les effets de la violence conjugale sur les enfants. C’est en 1999 que le Refuge implante un programme novateur intitulé le Groupe de découvertes. Ce service vise d’une part, à sensibiliser les jeunes dans l’expression et l’identification de leurs émotions face à la violence conjugale et d’autre part, à soutenir les mères dans leurs habiletés parentales. En 2001, les services aux enfants exposés à la violence conjugale se consolident. Des camps de jour s’organisent pendant la période estivale.
Lors de notre 25e anniversaire, nous avions beaucoup réfléchi à la façon de souligner cet événement tout en déplorant le fait que nos services étaient encore nécessaires en 2004. Il nous apparaissait important de souligner et reconnaître la vision et le dévouement des fondateurs, ainsi que le travail acharné des bénévoles et des intervenantes qui portaient le flambeau pour un monde sans violence. C’est alors qu’en avril 2004, nous avons tenu notre tout premier Gala pour marquer cet important anniversaire. Nous étions fières d’accueillir de nombreux membres de la communauté, nos généreux donateurs et certains des membres fondateurs du Refuge. L’événement qui s’est déroulé sous le signe de l’élégance a été marqué par la passion des invités et bénévoles qui étaient présents. Cette soirée a connu un franc succès qui nous a fait chaud au cœur. Elle a été couronnée par le dévoilement de notre nouveau logo.
En 2006, nous avons procédé à la construction d’Alternat’Elle, maison de deuxième étape afin de répondre aux besoins de sécurité post séparation des femmes nouvellement cheffes de famille monoparentale.
Aujourd’hui une équipe multidisciplinaire assure les divers services offerts aux femmes et aux enfants victimes de violence conjugale. En plus d’assurer un refuge temporaire, nous avons développé au fil des années différents services de soutien, d’écoute, d’aide, d’accompagnement et de suivi, lesquels ont profité aussi à de nombreuses femmes et enfants non hébergés. Nous avons également consacré une partie de nos énergies à l’information et à la sensibilisation de la population en ce qui concerne la violence conjugale.